Les sports
de glisse

amputation
Roller

Le roller

Pratiquer le roller est tout à fait possible pour les amputés de membre inférieur. Pour les amputés tibiaux, cela ne pose que peu de problème à partir du moment où vous disposez d’une prothèse bien adaptée (manchon avec accroche distale de préférence) avec une genouillère étanche permettant une meilleure tenue de l’emboîture et du genou, un pied dynamique (classe II ou III).
Pour les amputés fémoraux, c’est un peu moins évident mais tout aussi possible. Le problème est le choix du genou qui doit permettre un appui sur la prothèse fiable.
Deux solutions existent :
– Le C Leg (Ottobock®) avec le contrôle de la flexion et qui nécessite pour cette activité une programmation spécifique (mode 2) comme pour le ski alpin ou le snowboard. L’inconvénient est le prix et la relative fragilité de ce genou. D’autres genoux contrôlés par un microprocesseur peuvent éventuellement (Endolite, Proteor, Össur).

L’utilisation d’un genou spécialement conçu pour les sports de glisse (ski alpin, télémark, snowboard, roller). De tels genoux existent et sont commercialisés depuis peu :
Un genou, le PROCARVE II, France a été mis au point en collaboration entre Chabloz Orthopédie et ADEPA. Il correspond tout à fait aux contraintes des sports de glisse, notamment pour les amputés fémoraux.
Un amputé fémoral, Jarem Frye, a mis au point un genou conçu pour ces activités (le genou XT9, Symbiotechs USA) et le distribue aux USA et dans le monde pour un prix voisin de 2000 €.

Le skateboard

Le skateboard est tout à fait praticable par les amputés tibiaux avec une prothèse telle que décrite pour le roller.
Nous n’avons pas d’exemple d’amputé fémoral pratiquant le skateboard, si c’est votre cas merci de nous en faire part et de nous adresser des photos ou une vidéo.

Il est possible pour les amputés de membre(s) supérieur(s) de pratiquer le skateboard, de préférence avec la ou les prothèses

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Le Snowboard

La pratique du snowboard est accessible aux amputés tibiaux, fémoraux et amputés de membres supérieurs. Les pieds de classe 3 apparaissent les mieux adaptés. Pour les amputés fémoraux, une adaptation du genou s’impose comme pour la pratique du ski alpin. Les genoux informatisés de type C-Leg de chez Otto Bock ou Intelligent Prosthesis Plus d’Endolite pourraient donner de bons résultats mais leur principal inconvénient est leur prix élevé et leur fragilité.

Deux prothèses spécifiques ont été mises au point :

  • Le PROCARVE II (France) : L’équipe de Chabloz Orthopédie en partenariat avec ADEPA Arc Alpin a mis au point une prothèse spécifique pour les sports de glisse (ski alpin, snowboard et roller) qui est utilisable par les amputés fémoraux comme les amputés tibiaux. Pour des informations complémentaires, merci de nous contacter par mail,
  • Le XT9 (USA) : genou spécifique mis au point par Symbiotech et distribué dans le monde entier
  • le Genou Sensor d’Ortho Europe

Le snowboard est une discipline paralympique.
Pour de plus amples informations, vous pouvez consulter

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Le ski alpin

La pratique du ski ne pose pas de problème pour les amputés car il existe toujours une solution technique. Il est toujours possible de skier debout avec ou sans prothèses sauf pour les amputés fémoraux bilatéraux (voir paragraphe 2) qui skient assis. La matériel est disponible dans la plupart des stations (voir avec ESF en particulier). ADEPA organise ou co-organise chaque hiver un ou des stage d’initiation au ski ou au snowboard, vous trouverez les renseignements dans la rubrique activités ou agenda

1 – Ski debout avec ou sans prothèse

La pratique du ski debout est possible pour la plupart des amputés unilatéraux de membres inférieurs ou supérieurs. Les amputés tibiaux skient habituellement avec leur prothèse, les amputés fémoraux sans leur prothèse, à l’aide de bâtons stabilisateurs (stabilisateurs), construits sur le modèle de cannes anglaises pourvues de patins et permettant des appuis glissés sur la neige. Vous trouverez ici quelques repères, qui ne vous dispensent pas toutefois des conseils de professionnels.

Amputés tibiaux

Les amputés tibiaux skient avec leur prothèse, ce qui implique soit de choisir un modèle de chaussure qui s’ouvre suffisamment pour y glisser le pied de la prothèse, soit sans chaussure ! Les athlètes adoptent quelquefois un système de fixation directe sur le ski, en s’affranchissant de la chaussurer. En dehors du problème de chaussage, la pratique du ski de loisir ne nécessite que peu d’adaptation :

  • Talonnette sous le talon du pied de prothèse, dans la coque de préférence. Cette talonnette, de 2 à 4 cm au maximum permet l’antéflexion de l’axe de la prothèse et une meilleure flexion du genou.
  • Genouillère étanche en silicone améliorant le contact et la tenue de l’emboîture. Selon le choix, on peut y adjoindre un cuissard qui améliore la stabilité du ski en direction.

Amputés fémoraux

Certains amputés fémoraux skient sans prothèse à l’aide de bâtons stabilisateurs pour les amputés fémoraux ou tibiaux skiant debout sans prothèse : voir la rubrique BOUTIQUE pour louer des stabilisateurs. Il est possible aussi dans certains cas de skier avec une prothèse, moyennant certaines adaptations ou réglages au niveau du genou.

Il existe deux prothèses spécifiques permettant le ski ou tout autre sport de glisse :

  • PRO CARVE II : Chabloz Orthopédie et Rhône Orthopédie en partenariat avec ADEPA ont mis au point une prothèse (genou et pied) PROCARVE II spécifiquement conçue pour les sports de glisse (ski alpin, télémark, snowboard et roller). Cette prothèse est commercialisée depuis le premier semestre 2010. Si vous êtes intéressés, merci de nous contacter par mail pour les informations techniques et commerciales. Vous pouvez voir quelques informations sur le forum d’ADEPA ou visionner la vidéo suivante.
  • XT9 : mise au point par Symbiotech aux USA et distribuée dans le monde entier

Les genoux informatisés (contenant un microprocesseur) de type C-Leg de chez Otto Bock, Rheo Knee d’Ossur ou Intelligent Prosthesis Plus d’Endolite peuvent éventuellement être utilisés mais leur principal inconvénient est leur prix élevé et leur fragilité …

Procarve II

Amputés de membre supérieur

La pratique du ski alpin est possible sans adaptation; en compétition les skieurs skient sans bâton et sans prothèse ou sans bâtons en cas d’amputation bilatérale.

Amputations bilatérales de membres inférieurs

La solution la plus souvent adoptée est celle du ski assis. Toutefois, certains amputés tibiaux bilatéraux skient debout avec leur prothèse.

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2 – Ski assis (Rédaction : Gilles PLACE de la FFH )

La pratique du ski assis est ouverte aux amputés pour lesquels les techniques de ski debout sont peu satisfaisantes ou impraticables : amputés fémoraux ou tibiaux bilatéraux par exemple.
Dans la technique la plus satisfaisante, celle de l’uniski (ou une déclinaison, le dual-ski), le skieur est assis et sanglé dans une coque fixée sur un ski (ou deux) par l’intermédiaire d’un système d’amortissement, et il assure son équilibre latéral avec 2 stabilisateurs(pourvus de patins permettant des appuis en glissement). Il peut prétendre à terme à des évolutions en tous points comparables à celles des valides, sur les pistes comme sur les remontées mécaniques.
D’autres techniques existent (bi-ski, fauteuil-ski, etc…) : moins exigeantes pour le handicapé, mais un peu moins performantes aussi car devant être limitées parfois au terrain très facile et à certains types de remontées, elles présentent pourtant un grand intérêt dans les cas où l’uniski(ou le dual) ne peut être utilisé correctement. Il faut cependant s’assurer de l’homologation des matériels : les engins plus ou moins exotiques et bricolés se verront interdire, légitimement, l’accès aux stations (c’est valable aussi pour les uniskis/dual-skis).
Jean Yves Lemeur, membre de l’Équipe de France Turin 2006

L’initiation

La découverte du ski doit se faire dans le cadre d’un apprentissage dispensé par des personnes compétentes.
C’est la règle fondamentale ; il faut absolument bannir l’improvisation d’une tentative individuelle plus ou moins organisée, qui risque d’être une source de découragement, sinon dangereuse. Autre point essentiel : des conduites irresponsables peuvent entraîner de la part des stations des réactions de méfiance ou de rejet catastrophiques pour l’ensemble des handicapés… Avant même que vos instructeurs ne les développent, voici, livrées d’ores et déjà à votre réflexion, les autres règles de base (et de bon sens) à observer :

  • Le skieur handicapé doit préserver la sécurité de tous les usagers, sur les pistes comme sur les remontées.
  • Il ne doit être la cause d’aucune perturbation ou gêne sensible, en particulier dans le fonctionnement des installations de remontée.
  • La Direction de la Station reste maître d’interdire l’accès à ses installations à tout skieur ne respectant pas ces conditions.
  • Un skieur assis, quel que soit son niveau, est obligatoirement accompagné d’un bon skieur valide

Le respect de ces règles est seul à même de préserver l’intégration harmonieuse de notre pratique à celle des valides, sur les mêmes terrains et les mêmes installations qu’eux, et avec alors leur approbation souvent chaleureuse.
Ceci implique de la part de chaque handicapé une rigueur sans faille dans le choix de matériels homologués, dans leur usage maîtrisé, et dans l’observation de comportements corrects, toutes choses qui sont enseignées dans de nombreux stages d’initiation-perfectionnement, d’où la règle 1 énoncée en commençant.
Dans la pratique, il est conseillé de procéder ainsi :
soit vous vous inscrivez à un stage d’initiation : ils durent en général une semaine, on vous y fournit le matériel en prêt ou location, et les prestations hôtelières;
soit vous organisez vous-même un séjour, mais dans une station possédant une École de Ski où du matériel et des moniteurs compétents en handisport sont disponibles.
Dans les deux cas, contactez la FFH en début de saison pour avoir la liste des possibilités et le calendrier.

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Le perfectionnement

Par la suite, si l’expérience est positive, il faudra :
Envisager l’achat du matériel (pour éviter les aléas de la location, trouver des réglages plus fins et personnalisés, etc…) : les stages d’initiation auront été l’occasion de collecter des renseignements sur le sujet, voire de faire des essais comparatifs ; la F.F.Handisport peut fournir un panorama complet de l’offre (voir Adresses utiles);
Faire du perfectionnement, bien encadré, dans les mêmes conditions que ci-dessus, jusqu’à se sentir assez sûr pour passer éventuellement à l’étape suivante !

La pratique individuelle

Elle intervient dès que les capacités d’évoluer de façon sûre sont acquises. La présence de l’accompagnant reste obligatoire, avec les tâches telles qu’indiquées lors des stages d’initiation, mais les journées ou séjours en famille ou avec des amis deviennent possibles hors de toute structure spécialisée.

La compétition

Elle ne peut être envisagée qu’en étant encadrée par la Fédération Française Handisport.

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