Les prothèses de
membre supérieur

amputation

Les prothèses

Que la prothèse de première mise soit myoélectrique ou non, la deuxième prothèse prise en charge est une prothèse de secours, esthétique ou mécanique.
Toutefois, la prise en charge d’une prothèse myoélectrique de deuxième mise peut être accordée, à la demande expresse et motivée du médecin responsable de l’appareillage, si l’adulte ou l’adolescent est dans l’impossibilité de poursuivre son activité professionnelle ou sa formation professionnelle sans ce type de prothèse.

L’appareillage

La prothèse du membre supérieur se compose de plusieurs parties :

  • l’effecteur terminal : outil et main prothétique
  • l’effecteur intermédiaire : coude
  • l’emboîture.

Les pièces intermédiaires assurent la cohérence de l’ensemble et l’esthétique.
Il apparaît que 50 % des utilisateurs se servent régulièrement de leur prothèse, 25 % de manière permanente et 25 % l’abandonnent.

La désarticulation de l’épaule

La prothèse sert avant tout à reconstruire la forme anatomique de l’épaule tout en protégeant la zone amputée.

La prothèse de bras

L’emboîture réalisée en résine enveloppe le moignon dans sa totalité. Elle englobe partiellement l’épaule pour éviter les mouvements de rotation de la prothèse autour du moignon.
L’articulation du coude peut être de deux types :

  • articulation libre, qui permet le mouvement de balancier naturel lors de la marche,
  • à verrouillage, qui permet de bloquer le coude dans certaines positions. Le mouvement peut être actif grâce à un système de câbles.

La prothèse d’avant-bras

Il existe deux types d’accrochage d’une prothèse d’avant-bras : la méthode classique (au-dessus des reliefs osseux du coude) qui est très fiable ; et le manchon en silicone, comme pour les amputations tibiales, avec une accroche distale. Le manchon a l’avantage de diminuer fortement les contraintes sur l’articulation du coude.

La main : les effecteurs terminaux

Inertes

Toujours terminaux : anneau, pince, crochet, main esthétique.

Passifs

Ils réclament une aide de l’autre main ou celle d’un tiers, qu’ils soient terminaux ou intermédiaires (cupule de poignet, coude à friction, épaule à rotule, suivant le niveau d’amputation).

Actifs

Ils sont commandés par l’amputé lui-même sans l’intervention de l’autre main (à câble ou myoélectrique).

effecteurs terminaux

Il existe toute une gamme d’ustensiles adaptés à chaque activité.

La prothèse myoélectrique

La prothèse myoélectrique fonctionne grâce aux contractions musculaires contrôlées du patient qui sont enregistrées par des électrodes placées au contact de la peau. L’électrode transmet le signal à un petit moteur asservi.
Cette prothèse nécessite une rééducation adaptée. Ce travail permet d’objectiver le niveau de contraction, de renforcer la qualité musculaire, de séparer les groupes musculaires qui sont sollicités. À la fin de la préparation, l’amputé peut contracter ou relâcher à volonté un ou plusieurs muscles, selon un temps et une intensité parfaitement maîtrisés.

La rééducation avec une prothèse membre supérieur

Le centre de rééducation

La durée du séjour

Le séjour en centre de rééducation a une durée moyenne d’un mois et demi à deux mois environ. Elle peut varier en fonction de nombreux facteurs : délai de cicatrisation, traumatismes ou pathologies diverses associées, état général.

L’équipe médicale, paramédicale

L’équipe du centre est composée, en général, d’un médecin rééducateur, d’un médecin généraliste, d’une équipe soignante, de kinésithérapeutes, d’ergothérapeutes, de prothésistes, ainsi que de psychiatre, psychologue, diététicien(ne), assistant(e) social(e).
Ces professionnels doivent réaliser un réel travail d’équipe afin d’accompagner le patient dans sa reconstruction et prise d’autonomie.
L’ergothérapeute a un rôle prépondérant à jouer.
À cette équipe, il faut ajouter les agents de service divers du Centre (entretien, cuisine, accueil, secrétariat, etc.).

La rééducation

La rééducation, la réadaptation et l’appareillage dépendront d’une part :

  • du niveau d’amputation
  • de la latéralité ou bilatéralité
  • de l’activité professionnelle
  • de l’âge et des conditions de vie
  • de la qualité du moignon

et d’autre part du projet de vie de la personne :

  • volonté d’appareillage ou non
  • prothèse esthétique
  • prothèse fonctionnelle à commande mécanique ou myoélectrique. Ce choix peut évoluer dans le temps.

Dans le cas d’un projet d’appareillage, on peut diviser la rééducation en deux phases :

Avant l’appareillage

C’est la phase de préparation à l’appareillage, d’une durée moyenne de deux à trois semaines.
La rééducation dépendra du type de prothèse choisie:

  • préparation du moignon,
  • entretien général, musculaire et articulaire,
  • apprentissage du maniement des commandes de la prothèse,
  • préparation à l’indépendance, aux activités de la vie courante et au retour à domicile avec l’aide d’un ergothérapeute.

La phase d’appareillage

Phase de fabrication, d’adaptation de la prothèse provisoire et d’apprentissage de l’utilisation de celle-ci dans les actes de la vie quotidienne et/ou dans des tâches plus spécifiques en rapport avec une activité professionnelle.

Le retour à domicile

La poursuite de la rééducation à domicile sera prescrite selon les besoins de chacun. Il est conseillé d’avoir un suivi avec le médecin et les soignants.

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